Des larmes de soleil
Glissent sur la lune sanguine,
Les étoiles doucement sanglotent
Et balbutie le firmament.
Les galets gémissent sous la houle
Qui les berce, inlassablement
La corne d’un bateau brame dans le néant
D’une plainte écorchée.
Mon cœur à sa fenêtre
Cherche une ombre de toi
Un parfum, un effluve, les couleurs de ton nom.
Les fleurs se sont fermées en un signe de deuil,
Car ton amour est mort
Même l’air est en berne
Et mon cri qui s’étrangle
M’étrangle sans un cri.
Un violon a perdu ses notes
Et vague, inconsolé, comme un spectre muet,
Les notes orphelines ont perdu leur couleur
Même la mer s’est tue
Les étoiles doucement sanglotent
Et balbutie ton souvenir
Dans la brume qui m’enveloppe
Dans le suaire de l’oubli.
La lune s’est noyée,
Dans la mer qui clignote,
Les reflets se sont tus
Et les miroirs éteints,
Renvoient naïvement l’image du néant.
Alors le soleil pleure, pour ton amour perdu,
Sous ses rayons glacés
Mon cœur se désagrège.